« Il n’y a pas assez d’éducation sur la compatibilité entre nous et notre environnement de travail »
« À force de toujours être la personne en décalage, ça renforce cette idée que, quand t’essayes de faire partie d’un groupe tu en fais deux fois plus parce que tu as besoin de justifier que t’as le droit d’appartenir à un groupe. Et pendant longtemps, je ne comprenais pas ma différence. Et ne pas avoir de mots là-dessus, ça n’aide pas et tu te poses plein de questions pour te demander “est-ce que finalement c’est pas juste moi qui suis bizarre ? »
Ces mots sont ceux que Laura a utilisé pour me parler de la découverte de son autisme.
Notre conversation m’a marquée par l’humilité des propos de Laura, sa recherche identitaire en cours et sa transparence. Aujourd’hui, nous sommes sorties du bassin professionnel pour ouvrir le champ de notre réflexion à des domaines annexes. Parmi eux, notre besoin commun d’enracinement, la confiance en soi et la quête de légitimité lorsqu’on se cherche ou encore, d’handicap.
« J’ai construit ma carrière sans prendre en compte un potentiel handicap » me dit-elle. Mais après tout, lorsqu’on envisage sa vie sous le prisme du succès social, pense-t-on à nos possibles lests ? Alors depuis, Laura déconstruit, à son rythme. Partie au Bahrein depuis son burnout pour respirer et préparer sa culbute, elle accepte désormais son nouveau statut pour adapter sa vie à son autisme.
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